
La REcyclerie du bld Ornano à Paris accueille, ce 24 février 2020, @All4trees, en la personne de @Jonathan Guyot, et @Fabien Balaguer, directeur de l’@Association Française d’Agroforesterie, pour un débat intitulé « Les forêts, préserver ou replanter ? ». Pour ma part, j’ai ressenti un certain paradoxe.
Le titre traduit l’inquiétude du moment au regard des déforestations actuelles. Plutôt hors de France d’ailleurs, précisons-le.
Le titre résume la stratégie forestière de la France depuis des lustres : préserver et replanter. Oui, bien sûr, « les deux mon général ! ».
Exploiter, replanter, cultiver, gérer durablement : c’est la vocation de la sylviculture en France. Tout en respectant et préservant une certaine biodiversité, un équilibre entre des espaces sylvicoles cultivés et non cultivés mais tout aussi utiles.
Ce soir, peu ou pas de propriétaires forestiers dans la salle, mais un public à la fois averti et non averti sur les forêts. Les 2 intervenants tentent de rappeler l’intérêt et le principe de la gestion durable des forêts et des arbres, notamment avec la sylviculture et l’agroforesterie. Ils rétablissent quelques vérités face à tant de (fausses) idées reçues, voire de poncifs.

Cette soirée m’a finalement parue décalée : nous, citadins, on s’égosille sur les forêts, on en vante les bienfaits, certains ne voudraient plus couper d’arbres, on débat sur le sujet « préserver ou replanter », on se plaint de la déforestation, on craint les coupe-rase, on est globalement déconnecté de la nature alors qu’on est là, assis sur des chaises en bois, sous une charpente en bois, autour de tables en bois, et globalement on déclare quand même qu’on aime le bois ! Paradoxe !

Loin d’être une experte, mais en tant que futur jeune nue-propriétaire de forêts, je dirais simplement qu’une forêt s’entretient comme un jardin, un potager, une vigne, un champ de blé, un paysage, une bambouseraie, selon les principes de la science de la lumière. Si on veut en récolter les fruits, il faut en prendre soin, être patient, s’adapter à de nouvelles méthodes de gestion. Le tout pour une forêt respectée dont nos enfants profiteront pour ses bienfaits.
Juliette