J’ai perdu mon masque en forêt

Acte manqué ou négligence ? En tout cas je suis repartie sans mon masque-obligatoire-même-en-forêt. Epoque étrange…. Un grand merci à Florence, @Canopsia, de nous avoir offert cet instant suspendu, le temps d’un bain de forêt, en cette journée internationale du Shinrin Yoku. Voici mes impressions, naïves mais sincères, sur une rencontre inattendue.

Mon Arbre

« Mon cher Arbre,

« Hier j’ai passé l’après-midi avec toi et tes confrères. Quelques heures volées à un emploi du temps de rentrée chargé. Une parenthèse forestière bienvenue dans un monde devenu si anxiogène.

« Mon cher Arbre, je dois t’avouer que je ne t’avais jamais vu sous cet angle : à la fois généreux, fragile, calme, sensible au moindre coup de vent, hésitant, accueillant, fort, inspirant. Mes yeux fermés par un bandeau, j’ai découvert ton feuillage, le tapis de mousse à tes pieds, la texture de ton écorce, tes premiers fruits de l’automne, les petits insectes qui t’habitent. Je t’ai contemplé de très près, puis de très loin. Tu m’es apparu majestueux, discret et bien présent.

Mon cadre

« Tu m’as offert tes racines apparentes comme siège de mes pensées. Je t’ai alors confié mes impressions à ton égard. Et c’est plus tard que j’ai compris ton secret. Tu me l’as révélé alors que j’étais encore imprégnée de ton parfum.

« Je suis encore toute troublée par ta révélation. Sans bruit, avec ton calme imperturbable, tu m’as confié : « je suis l’arbre de ta vie ». Ainsi, tu es mon miroir. Comment est-ce possible ? Comment, toi si grand, si puissant, si stable, peux-tu être à ce point mon reflet ? Parce que je t’ai choisi parmi d’autres et que toi seul m’attirait ? Parce que tu étais là, devant moi, prêt à m’écouter ?

Lumière

« Mon cher Arbre, tu me surprends, tu me prends au dépourvu. Encore sous le choc de notre rencontre, je reste perplexe, partagée entre l’envie de te croire et l’hésitation. Je m’attendais à trouver des réponses auprès de toi, ma référence. Et en fait non ! Voilà que tu m’as fait comprendre, doucement, sans me brusquer, que ces réponses sont en moi.

« Que faire d’une telle révélation ? C’est comme si tu m’avais éveillée après un long sommeil. Éclairée par ce nouveau regard, je reste dubitative. Les questions m’assaillent. Comment puis-je désormais continuer à avancer, ballottée entre la crainte de m’être trompée, d’avoir mal compris et l’intuition qu’il y a du vrai dans ce que tu m’as dit ?

Au pied de mon arbre

« Cela me rappelle la peur. Une impression connue car elle m’a souvent empêché d’oser. J’ai pourtant déjà dépassé cette peur et tout s’est bien passé. Un beau voyage d’un an en famille, sur la route des épices. C’était audacieux ! Mais il semble que la route se poursuit, sans être pour autant déjà dessinée. Les arbres, je le sens, vont m’accompagner sur ce nouveau chemin.

« Intuition de l’instant.

Fais confiance à ton intuition

« Car, mon cher Arbre, ce dont je suis sûre c’est que je peux compter sur ma fidèle alliée, mon intuition. Cliché féminin ? Peu m’importe. Je sais au fond de moi que je vais tracer ma route, forte de ta révélation. Merci pour ta présence bienveillante.

« Juliette, fan de forêt »

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