Bon pied bon oeil

En forêt, l’observation est essentielle. En atteste le regard expert du forestier, son meilleur allié pour exercer son métier.

Lors de mon stage chez @Alliance Forêt Bois, je découvre les différentes facettes du métier de gestionnaire forestier. Embarquée dans leurs missions quotidiennes, je participe à la description de parcelles forestières, aux rencontres avec des propriétaires, au marquage-martelage de peuplements (en abandon ou en réserve), au cubage de grumes ou de stères, à l’estimation de volumes de bois sur pied, au comptage de plants récemment mis en place, à l’ouverture de chantiers d’exploitation, à des opérations de bucheronnage, etc.

A l’oeil

Ces missions m’amènent à constater que les forestiers développent tout particulièrement leur sens de la vision dans l’espace. Grâce à ce regard affûté, perfectionné avec les années d’expérience terrain, ils peuvent, à l’œil, se faire un premier avis sur un peuplement forestier. Ils peuvent ainsi estimer la hauteur d’un arbre, la hauteur d’un fût (tronc jusqu’aux branches charpentières), la longueur d’une grume, le volume de stères sur pied ou en piles, la qualité potentielle d’un fût, le couvert forestier par étage (étage dominant, sous étage, herbacées), le type de station (sol), la densité d’un peuplement, l’état du sol d’un chemin d’accès, l’état sanitaire des arbres au regard du collet, de l’écorce, du feuillage, des branches,…

L’ensemble de ces observations sont essentielles pour établir un premier état des lieux des parcelles forestières, envisager un itinéraire sylvicole, proposer des essences à planter ou organiser un futur chantier d’exploitation.

Regard mesuré

Bien sûr toutes ces données sont ajustées et confortées avec des mesures, à l’aide d’instruments tels que le dendromètre, le télémètre, le mètre ruban, le mètre à points, le décamètre, la croix du bucheron, la chainette relascopique, la tarière pédologique, les tarifs de cubage de référence ou les Guides du choix des essences édités par le CNPF.

Sens propre

Les forestiers développent ainsi leur regard, leurs facultés d’observation, leur capacité à estimer la santé d’un arbre, la qualité de son bois, sa vitalité. En silence, discrètement mais d’un pas sûr. Tel le musicien qui exerce son oreille, le parfumeur qui affine son nez, le gastronome qui révèle les goûts, le couturier qui glisse les tissus sous ses doigts… le forestier mise sur ses yeux pour lire la forêt.

Et quelle lecture !

Juliette, fan de forêt

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